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Le peintre Jean (Hans) Egger (* 14 mai 1897 à Hüttenberg/Carinthie, † 16 octobre 1934 à Klagenfurt) a résidé à Paris de 1924 à 1931, période durant laquelle il a acquis une renommée significative grâce à ses paysages originaux et ses portraits de personnalités influentes du monde culturel et politique. Egger était particulièrement apprécié des collectionneurs et des critiques d’art pour sa capacité à traduire des impressions sensorielles intenses par le biais de coups de pinceau vibrants et ondulants. L’application de sa peinture, réalisée en partie par touches pâteuses qu’il retravaillait le plus souvent avec ses doigts, évoque le style pictural de Chaim Soutine[1]. À travers ses pastels, dessins et gouaches, Egger puise son inspiration dans les performances de danse avant-gardistes, ainsi que dans l’« écriture automatique » des surréalistes et l’œuvre de Joan Miró[2]. En 1929, il est nommé Officier d’Académie par Pierre Marraud[3], ministre français de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts.
Biographie, œuvre, expositions

Hans Egger naît en 1897, dans la famille d’un instituteur, il est le deuxième de quatre enfants. En 1900, la famille s’installe à Klagenfurt, où Egger fréquente l’école secondaire avant de commencer un apprentissage en photographie. Initialement exempté du service militaire à cause d’une « faiblesse générale », il sert de manière intermittente entre 1916 et 1918 en tant que rédacteur et garde-malade. En 1917, il entame des études de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Munich. À Klagenfurt, il fréquente le cercle d’Alfons Schiberth, cafetier et collectionneur d’art, et noue des relations avec Herbert Boeckl ainsi que d’autres peintres modernes. Après la guerre, il continue ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Munich dans la classe de dessin de Carl Johann Becker-Gundahl[4], co-fondateur de la Sécession munichoise en 1892. À Munich, il se lie d’amitié avec Arne Bjørnson-Langen (1897-1982), fils de l’éditeur de Simplicissimus Albert Langen[5] (1869-1909), ainsi qu’avec l’autrice Dagny Bjørnson[6] (1876-1974), fille du poète norvégien Bjørnstjerne Martinius Bjørnson[7], qui réside à Paris. De 1923 à 1925, Egger voyage à travers plusieurs pays européens aux côtés d’Arne Bjørnson-Langen, allant de l’Italie à la Scandinavie. En Sicile et aux Pays-Bas, il réalise des paysages dans un style postimpressionniste qui s’inscrit dans la continuité des techniques picturales de Van Gogh et des fauves.
En 1924, Egger s’établit à Paris, adoptant désormais le nom de Jean Egger. Il devient membre de la Société des artistes français. Arne Bjørnson-Langen lui présente sa mère et son cercle. À cette époque, Dagny Bjørnson est mariée en secondes noces à l’industriel Georges Sautreau[8], qui est également le traducteur des œuvres de Knut Hamsun[9].

Ce couple occupe une place centrale dans un salon de libres penseurs situé au 10 boulevard Flandrin, où se rassemblent artistes, écrivains, politiciens et intellectuels. Outre le cercle de Bjørnson et Sautreau, Egger fréquente également celui du compositeur et pédagogue de la danse Albert Jeanneret[10] et de son épouse Lotti Rääf. Jeanneret, frère de Le Corbusier, dirige à Paris, rue de Stockholm, l’École française de rythmique et d’éducation corporelle. Lotti Rääf est la fille de l’industriel suédois Alfred Wallberg. C’est dans ce cercle que le jeune peintre autrichien fait la connaissance de sa compagne Signe Wallin (1901-1991), venue à Paris en 1919 pour travailler comme femme de ménage pour la famille suédoise Florman. Plus tard, Signe tiendra le salon Mia Wallin au 6 rue Lauriston, en collaboration avec la modiste Mia Heinisch. À la même période, Egger entretient également des contacts avec les peintres Jules Pascin[11] et Tsuguharu Foujita[12], proches de lui sur le plan artistique.
Jean Egger est un hôte estimé de Sophie Szeps-Clemenceau[13], fille du fondateur du Neues Wiener Tagblatt, Moritz Szeps, et sœur de la publiciste d’art viennoise Berta Zuckerkandl. Elle est l’épouse de Paul Clemenceau[14], le frère de Georges Clemenceau[15]. Parmi les amies parisiennes d’Egger figurent également la photographe Madame d’Ora et la peintre Odette Chaumat. Cette dernière présente Egger à son grand-oncle, Paul Painlevé[16], qui a été ministre de la Guerre et président du Conseil des ministres. Il s’est par ailleurs engagé en 1925 pour le soutien de l’État aux expositions viennoises Die führenden Meister der französischen Kunst im 19. Jahrhundert (Sécession) et Französische Kunst der Gegenwart (Künstlerhaus).

Les multiples contacts d’Egger ont donné lieu à de nombreux portraits de personnalités, dont la modiste Madame Agnès[17] (Rittener), Arne Bjørnson-Langen, le pianiste Carlos Buhler, Sophie et Paul Clemenceau, Georges Clemenceau, le maréchal Foch[18], « l’archiduc rouge » Guillaume de Habsbourg-Lorraine[19], l’ambassadeur autrichien à Paris Alfred Grünberger[20], le gouverneur de Carinthie Ferdinand Kernmaier[21], Monseigneur Eugène Mériot, Paul Painlevé, le compositeur Marcel Rubin et le diamantaire et mécène d’art Sam Tolkowski[22].
Sur le plan artistique, la galerie Au Sacre du Printemps (env. 1922-1929) de Jan Śliwiński (Hans Effenberger de son vrai nom) constitue un lieu de rencontre significatif pour Egger. Elle est un point de rassemblement de l’avant-garde parisienne et des artistes autrichiens en exil autour du cercle d’Adolf Loos. En 1928, Śliwiński organise l’exposition Le Surréalisme existe-t-il ? qui met en avant des œuvres de Max Ernst[23], Georges Malkine[24], André Masson[25], Joan Miró, Francis Picabia[26] et Yves Tanguy[27]. Les tableaux de Masson et Miró exercent une influence particulièrement marquante sur le peintre autrichien.
Au cours de son séjour à Paris, Egger participe de façon régulière aux expositions de la capitale. Dès 1926, il prend part au Salon des Artistes Indépendants (sans jury) et présente les portraits de Sophie et Paul Clémenceau au Salon des Tuileries. La même année, il expose au Salon du Franc au Palais Galliera, une initiative destinée à sauver la monnaie française et soutenue par le baron autrichien Eugène Daniel de Rothschild[28], qui vit à Paris. Outre Egger, les artistes autrichiens Willy Eisenschitz[29], Walter Bondy[30], Josef Floch[31], Felix Albrecht Harta[32] et Nelly Marmorek y exposent également leurs œuvres.

Au Salon des Tuileries de 1927, Egger présente son portrait de Paul Painlevé et, l’année suivante, ceux de Madame Agnès, Carlos Buhler et Guillaume de Habsbourg-Lorraine. Le peintre participe également à ce salon en 1930 et 1931. En 1929, il expose deux paysages à la Denks Gallery de New York. Ses deux expositions individuelles, les seules de son vivant, constituent le point culminant de sa carrière artistique en France et en Autriche. Elles se déroulent, d’une part, dans la galerie de l’Américain Louis (Lewis) Sloden au 43 rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris et, d’autre part, dans la galerie Würthle[33] à Vienne en 1931. L’exposition parisienne présente vingt tableaux, comprenant des paysages et des portraits de personnalités ainsi que de sa compagne Signe. Les deux expositions reçoivent un accueil favorable dans les journaux de la part de critiques d’art de premier plan à Paris et à Vienne (dont Colette Roy, André Salmon[34], Arthur Roessler[35] et Wolfgang Born[36]), permettant à Egger de se considérer comme une figure centrale au cœur de l’art moderne de l’époque.
À Paris, Egger réside à Montparnasse, plus précisément au 6 rue Armand Moisant en 1928 et au 30 rue des Volontaires en 1930. Ses voyages, durant lesquels il réalise de nombreux paysages, le conduisent en Bretagne et en Carinthie en 1929, puis en Suède, pays natal de Signe Wallin, en 1930 et enfin sur la Côte d’Azur en 1931. En 1932, il acquiert une maison à Pollença, à Majorque, où il vit avec Signe. Dans ce climat méditerranéen, Egger espère guérir de sa maladie pulmonaire chronique et transforme les intenses stimuli sensoriels de l’île en paysages vibrants grâce à une technique de peinture partiellement au tampon. Les amis parisiens de Lotti Jeanneret lui rendent souvent visite à Pollença. En 1934, il se rend avec Signe à Klagenfurt, où il décède le jour même de son arrivée dans la maison familiale, située Jesserniggstrasse 27. Après le déclenchement de la guerre en 1939, Signe déménage à Stockholm emportant une grande partie de son héritage artistique (conservé aujourd’hui dans des collections privées autrichiennes). De nombreuses œuvres d’Egger se trouvent également dans des collections privées françaises et n’ont pas encore été publiées ni exposées.
La réception posthume de l’œuvre de Jean Egger a été considérablement affectée par les circonstances tumultueuses de la Seconde Guerre mondiale. En 1935, une exposition modeste se tient au Joanneum de Graz. En 1937, à l’initiative de Lotti Jeanneret, un portrait est présenté lors de l’Exposition d’art Autrichien auJeu de Paume . En juin 1939, le marchand d’art viennois Otto Kallir[37] (Nirenstein), qui s’est réfugié à Paris en 1938 pour échapper aux nazis, présente l’exposition Jean Egger - Peintre-Symphoniste dans sa galerie Saint-Étienne, située au 50 rue du Faubourg Saint-Honoré. Après 1945, l’œuvre d’Egger tombe largement dans l’oubli, avant d’être redécouverte par le marché de l’art autrichien à partir des années 1970. En 1995, les premières rétrospectives muséales ont lieu à la Galerie autrichienne du Belvédère et au Kunstverein de Francfort. En 2023, le musée Lentos de Linz et le musée d’art moderne de Carinthie à Klagenfurt présentent une exposition consacrée à son œuvre.
Références et liens externes
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118615785
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118582712
- ↑ https://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/marraud_pierre0748r3.html
- ↑ https://d-nb.info/gnd/116105534
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118726420
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118822705
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118511459
- ↑ https://d-nb.info/gnd/1253670625
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118545515
- ↑ https://d-nb.info/gnd/141751126
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118591886
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118955748
- ↑ https://d-nb.info/gnd/1068492880
- ↑ https://d-nb.info/gnd/1068493402
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118676407
- ↑ https://d-nb.info/gnd/116018062
- ↑ https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001489260?posInSet=196&queryId=68981d60-4a81-487f-9dda-7c90a1fa4047
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118684078
- ↑ https://d-nb.info/gnd/12194946X
- ↑ https://d-nb.info/gnd/133436551
- ↑ https://d-nb.info/gnd/130552410
- ↑ https://encyclopedievlaamsebeweging.be/nl/tolkowsky-sam
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118530895
- ↑ https://d-nb.info/gnd/121223949
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- ↑ https://d-nb.info/gnd/118620681
- ↑ https://d-nb.info/gnd/1024442403
- ↑ https://d-nb.info/gnd/121532879
- ↑ https://d-nb.info/gnd/116238054
- ↑ https://d-nb.info/gnd/11945890X
- ↑ https://d-nb.info/gnd/119318652
- ↑ https://d-nb.info/gnd/2071964-4
- ↑ https://d-nb.info/gnd/11883455X
- ↑ https://d-nb.info/gnd/118993070
- ↑ https://arthistorians.info/bornheimw/
- ↑ https://www.geschichtewiki.wien.gv.at/Otto_Kallir
Bibliographie
- Jean Egger, 1897-1934, Catalogue d'exposition Österreichische Galerie Belvedereund Frankfurter Kunstverein. Éd. par Peter Weiermair Vienne: Österreichische Galerie Belvedere 1995.
- Jean Egger 1897-1934. Zeichnungen und Aquarelle, Catalogue d'exposition. Éd. par Oswald Oberhuber, Vienne: Hochschule für angewandte Kunst 1995.
- Boeckl, Matthias: Jean Egger, Götzens: Kunstinitiative Tirol 2000.
- Jean Egger, Revolutionär der modernen Malerei, Catalogue d'exposition, Lentos Kunstmuseum Linz und Museum moderner Kunst Kärnten, Klagenfurt: Johannes Heyn 2023.
Auteur
Matthias Boeckl
Traduit par Irène Cagneau
Mise en ligne : 07/10/2024